L’ASAQ souhaite partager le témoignage de Josué Coudé, membre de l’ASAQ et jusqu’à tout récemment, athlète de la sélection québécoise de Goalball.

Je m’appelle Josué Coudé, aveugle de naissance et je suis originaire du Saguenay.

J’ai débuté le goalball à 18 ans, à mon arrivée à Québec. N’ayant pas vraiment fait de sport d’équipe dans ma vie, le goalball m’a attiré, d’autant plus que c’est le seul sport inventé expressément pour des gens comme moi. Ce que j’aime le plus dans ce sport est que je suis totalement autonome sur le terrain, c’est le seul sport où je n’ai besoin de personne pour le pratiquer.

Le goalball m’a beaucoup apporté, outre le fait de gagner des médailles. J’ai dû travailler très fort pour apprendre les habiletés de base telles que lancer, avoir de l’équilibre, sauter, etc. La première fois que j’ai pris l’avion, c’était pour me rendre au championnat canadien de goalball. Ce qui m’a un peu obligé aussi à apprendre l’anglais !

Je viens de terminer mon Bac en traduction à l’Université Laval et j’attends une réponse pour une maîtrise à l’Université de Montréal.

Je peux affirmer hors de tout doute que c’est grâce à mes années d’entraînement au goalball, à la discipline et l’engagement requis pour faire partie de l’équipe du Québec, et aux heures dédiées à mon sport que j’ai décidé de faire le saut et de m’inscrire à l’UdeM et d’aller vivre seul à Montréal si je suis accepté. Je suis fier d’affirmer que la pratique du goalball m’a donné confiance en moi et m’a prouvé qu’avec de la volonté et de la persévérance j’ai les capacités de relever n’importe quel défi.

J’aimerais souligner l’énergie que l’Association sportive des aveugles du Québec (ASAQ) met pour nous aider à devenir de bons athlètes et de meilleures personnes, à être fiers de nous et à être bien avec notre déficience visuelle, dans toutes les sphères de notre vie.

Grâce à l’ASAQ, j’ai évolué tant sur le plan physique que mental. Merci également à tous les entraîneurs avec qui j’ai travaillé fort, que ce soit les préparateurs physiques, les entraîneurs de goalball, les guides-coureurs, etc. Votre patience, votre esprit ouvert à trouver des façons pour que je comprenne ou que je fasse les exercices de la bonne manière et de façon sécuritaire pour moi et toutes les parties de mon corps, ont finalement façonné la personne que je suis aujourd’hui.

Merci à vous tous!

Le seul regret que j’ai est de ne pas avoir eu toutes ces ressources lorsque j’avais 8 ans. À 18 ans j’aurais probablement pu être sur l’équipe nationale de goalball. J’ai commencé à apprendre la base à 18 ans. Après 10 ans à pratiquer ce sport, il est maintenant temps de penser à ma carrière professionnelle.

Je souhaite aux jeunes vivant avec une déficience visuelle complète ou partielle de pouvoir avoir tous ces services dès leur jeune âge et d’aller aussi loin qu’ils le désirent.

Josué Coudé

 

Écoutez Josué Coudé dans une entrevue à la radio en cliquant ici

― 29 mai 2018 ―