Femme en train de courir dans un parc.

Je ne remercierai jamais assez le sport compétitif de m’avoir appris ces 12 choses

Être athlète au niveau compétitif, c’est tellement plus que des heures passées à suer et à performer : c’est l’apprentissage d’une discipline exceptionnelle et le développement d’une vision de la vie totalement différente.

Il y a certaines choses pour lesquelles je ne remercierai jamais assez le sport, et surtout, mes entraîneurs. Parce que quand tu crois avoir tout donné, que t’es épuisé autant mentalement que physiquement, et que tu crois être à ton maximum, ton coach est là à croire en toi et te montrer où est ta vraie limite : pas mal plus loin que tu le pensais.

Je ne remercierai jamais assez le sport compétitif de m’avoir appris ces 12 choses : 

Apprendre à bien gérer ton temps.

Si tu es déjà arrivé en retard, ton coach t’en a sans doute fait payer le prix. Si tu as déjà procrastiné à l’école et tu t’es déjà ramassé à faire une nuit blanche pour faire tes travaux, pour finir la journée au gym et manquer d’énergie, tu as rapidement appris que ce n’était pas une option. Un horaire d’athlète, c’est généralement du temps plein à l’école, un minimum de quatre entraînements par semaine, et parfois un travail à temps partiel pour payer ton sport. Personne n’apprend à mieux gérer son temps et à établir ses priorités qu’un athlète.

Si tu travailles assez fort, tu ne perdras jamais.

Oui, tu peux perdre une partie ou un podium. Mais si tu travailles vraiment fort et que tu donnes ton maximum à chaque compétition ou match, tu vas être gagnant et ressortir la tête haute. Tu ne gagneras jamais tous les podiums, mais tu vas gagner en apprentissages, autant physiquement que mentalement, et ça, c’est une victoire en soi. Tu vas aussi apprendre que la victoire n’est pas tout, c’est tout le travail et le chemin parcouru qui vaut le plus.

Chaque chute et défaite est nécessaire.

C’est connu : Fall seven times, stand up eight. Celui qui n’aura jamais vécu d’obstacles et de défaites ne sera jamais aussi fort que celui qui tombe, parce que ce qui importe, ce n’est pas toutes les défaites et les larmes : c’est ce qui vient après. C’est toutes les fois où tu n’as pas abandonné et tu es revenu en force. C’est la force de caractère et la force physique que tu as développé quand tu as tout donné alors qu’abandonner était le chemin facile.

Dans la vie, il y aura toujours quelqu’un de meilleur que toi. 

Même si tu possèdes toutes les médailles du monde, tu ne seras jamais le meilleur dans tout. Il y aura toujours une personne plus rapide, plus forte ou plus habile que toi dans une facette de ta discipline, et ça, c’est quelque chose d’important à accepter. Accepter qu’on ne puisse pas tout maîtriser, peu importe le travail qu’on y mettra, c’est difficile. Le sport m’a appris cela, et c’est quelque chose qui s’applique autant sur le plan sportif que dans la vie professionnelle.

Tu ne pourras jamais contrôler les facteurs externes à ta performance, même si c’est fâchant au plus haut point. 

Même si tu travailles à 100% à tous les entraînements, il se peut que tu n’aies pas les résultats espérés. Il se peut que les autres aient travaillé encore plus fort, il se peut qu’un juge ou un arbitre regarde à la mauvaise place au mauvais moment et que ça t’affecte négativement, et il n’y a rien que tu pourras faire. Et c’est un peu comme ça la vie. Tu ne peux pas la contrôler, la seule chose que tu peux contrôler, c’est comment tu y réagis.

La vie, c’est injuste.

Il y a des injustices dans la vie, et malheureusement tu ne pourras jamais rien y faire. Tu peux travailler pendant des années pour un championnat, et te casser un membre dans les marches une semaine avant. Il y a des choses dans la vie que tu ne contrôles pas et des pentes qui seront vraiment difficiles à remonter. Le sport t’apprend à ne pas t’apitoyer sur ton sort.

La famille, ce n’est pas le sang qui la détermine. 

Que tu sois dans un sport individuel ou d’équipe, tu risques de passer plus de temps avec tes coéquipiers que ta famille. Tous ces longs voyages en autobus, toutes ces heures à suer et se demander si le jeu en vaut la chandelle. Ces rires, ces larmes, ces obstacles et ces réussites, tu vas les vivre avec des personnes avec qui tu vas développer des liens plus forts que tout. Le sport m’a appris que ces personnes-là, qui seront toujours là pour m’aider dans l’adversité, sont ma vraie famille.

Le bien de l’équipe passera toujours avant le tien. 

C’est quelque chose de difficile à accepter, et c’est ce qui détermine un bon athlète, selon moi. Faire passer le bien de l’équipe avant son propre bien et son propre bonheur, c’est dur. Des fois, ça implique qu’une personne de l’équipe ne participe pas à un tournoi, et c’est une décision qu’un coach déteste prendre. Ça implique aussi des sacrifices incroyables, des événements manqués et des voyages annulés. Au final, tu apprendras à ne jamais laisser tomber ces personnes qui seront aussi prêtes à tout laisser tomber pour toi.

Le travail bat le talent. 

Si tu veux gagner, tu dois t’entrainer comme si tu voulais gagner. Il y aura toujours des athlètes meilleurs, mais les meilleurs ne vont pas toujours remporter la partie. Le travail ardu bat le talent, et le chemin vers la victoire ne se fait pas seulement dans le gym avec l’équipe. Les gagnants sont toujours en train de travailler, toujours en train de se demander ce qu’ils peuvent faire pour donner leur maximum au quotidien. Si tu veux être le meilleur à la compétition, tu dois t’entrainer comme si tu étais en seconde place en tout temps, et hors des portes du gym. La loi du moindre effort n’existe pas chez les athlètes.

La plus belle qualité d’un athlète (ou même d’une personne), c’est d’être coachable.

Tu peux être le meilleur, mais si tu n’es pas coachable, tu ne seras jamais un champion. Les meilleurs athlètes sont ceux qui acceptent la critique, même si elle fait mal. C’est ceux qui écoutent attentivement les correctifs du coach, même quand ils pensent que celui-ci a tort. Ton coach peut avoir tort, c’est un humain, mais malheureusement (ou heureusement) ce n’est pas à toi de lui dire. Le moment où tu apprends à être réceptif, et que tu comprends que tu peux toujours apprendre des autres devient le moment où tu comprendras que c’est impossible d’atteindre ton plein potentiel, autant dans ton parcours sportif que dans la vie. Tu peux toujours apprendre.

Le respect de l’autorité.

Comme mentionné ci-haut, l’autorité n’a pas le savoir absolu. L’arbitre va faire des mauvais calls. Ton entraîneur va prendre des décisions que tu n’apprécieras pas. Le sport t’apprend à respecter ces personnes et leurs décisions, et surtout, d’arrêter de chercher la logique. Ces personnes sont en position d’autorité pour une raison, et c’est généralement leur compétence. Jamais dans la vie ce ne sera possible d’être toujours en accord avec ses boss, mais l’important à retenir c’est de les respecter parce que leurs décisions sont toujours dans l’intérêt de l’équipe.

Par-dessus tout, le sport compétitif t’apprend que tout cela n’est qu’un jeu, et qu’il y a plus que le jeu dans la vie. Le plus important, et ce que tu te rappelleras toute ta vie, ce n’est pas les podiums, ce n’est pas les médailles : c’est les moments, c’est les personnes avec qui tu les as vécu et c’est les belles leçons de vie que ton parcours t’as appris. Parce qu’une carrière de sportif n’est pas éternelle, et tu dois la savourer pendant que c’est le moment, avant qu’elle ne devienne qu’un souvenir.

Source: Izabelle Bee / NARCITY

 

 

― 26 décembre 2018 ―