En ce mois de la santé visuelle des enfants, Vincent Moore, optométriste au Service de basse vision de l’Institut Nazareth et Louis-Braille (INLB), vous invite à prendre connaissance de ces quelques recommandations pour contribuer au bon développement de la vue.

La vision joue un rôle de premier plan dans la croissance chez l’enfant, puisque 80 % de l’apprentissage se fait au moyen du système visuel. Un problème de vision non détecté peut donc grandement nuire à la réussite scolaire et au développement des habiletés motrices et cognitives de l’enfant. C’est pourquoi durant leur première année de vie, tous les enfants devraient passer un examen visuel ou du moins un dépistage pour détecter toute trace de trouble de la vision ou de maladie oculaire.

Un deuxième examen de la vue devrait être fait à l’âge de 3 ans, puis l’examen devrait être refait annuellement durant tout le parcours scolaire. Il est important de savoir que les frais de l’examen optométrique sont remboursés par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) pour les enfants de 0 à 17 ans. De plus, une partie des coûts des lunettes et des lentilles cornéennes est aussi remboursée par la RAMQ depuis 2019. L’enfant qui souffre d’un trouble de vision ne l’exprimera pas clairement, mais quelques indices pourraient toutefois vous alerter. Il est important d’être attentif si un enfant :

• cligne souvent des yeux, plisse le front ou se frotte les yeux;
• se plaint de douleurs à la tête ou de fatigue;
• est très sensible à la lumière et larmoie beaucoup, comme s’il pleurait;
• se cogne partout et a de la difficulté à s’orienter;
• a un œil qui semble dévier ou loucher.

Finalement, voici trois recommandations à suivre pour permettre aux enfants de conserver une bonne vision.

• Le port d’une lunette soleil et d’un chapeau est recommandé lors des périodes d’exposition prolongées au soleil.
• Le temps d’utilisation des écrans (ordinateur, tablettes, téléphones) devrait être limité. On suggère aucune exposition avant l’âge de 2 ans, moins d’une heure par jour de 2 à 5 ans et moins de 2 heures par jour de 5 à 18 ans.
• Une période d’une heure par jour au minimum devrait être réservée à la pratique d’activités à l’extérieur.

Source : Association des Optométristes du Québec
https://www.aoqnet.qc.ca