Le para-athlète canadien Guillaume Ouellet sur la piste en train de courir le 5000 m à Tokyo, suivi d’autres athlètes. CRÉDIT-PHOTO : GETTY IMAGES / NAOMI BAKER.

Une fin de course difficile tient Guillaume Ouellet à l’écart du podium au 5000 m

Le Victoriavillois Guillaume Ouellet a terminé 5e au 5000 m T12/13, vendredi, aux Jeux paralympiques de Tokyo. En tête pendant une bonne partie de la course, il a fléchi à 800 mètres du fil d’arrivée.

Le para-athlète de 34 ans a arrêté le chrono à 14 min 47 s 47/100. L’Espagnol Yassine Ouhdadi El Ataby (14:34,13), l’Australien Jaryd Clifford (14:35,52), le représentant du Comité paralympique russe (CPR) Aleksandr Kostin (14:37,42) et le Britannique David Devine (14:38,00) ont tous fait mieux que lui.

Ouhdadi El Ataby et Clifford ont respectivement battu les records européen et océanien.

Ouellet quitte donc les Jeux de Tokyo sans médaille au cou. Il est toujours en quête de la première récompense paralympique de sa carrière.

Aux Jeux de Rio, il a raté le podium par près de 21 secondes. Un an plus tôt, en 2015, il s’était pourtant emparé du titre mondial.

« Je peux partir d’ici la tête haute » – Guillaume Ouellet

Ouellet s’essouffle en fin de course

La finale a été marquée par l’abandon de deux coureurs, dont le Marocain El Amin Chentouf, détenteur de la marque mondiale et paralympique dans la classe T12.

Sans l’un des principaux concurrents, Guillaume Ouellet était bien parti pour enfin atteindre le podium paralympique. Au milieu du peloton à 2000 mètres, il a effectué une poussée pour prendre la tête. Il n’a pas lâché cette position jusqu’à l’avant-dernier tour de piste.

C’est là que la situation s’est corsée pour le Québécois. Il a alors semblé en grande difficulté. Sous une chaleur accablante, la stratégie de course qu’il a élaborée avec son entraîneur Dany Racine a fini par se retourner contre lui.

Je sais que mes adversaires ont un meilleur sprint final que moi. Si la course n’était pas assez rapide, il fallait que j’aille en avant pour accélérer le rythme un peu et fatiguer les gars le plus possible. Un, ça n’a pas été assez [vite]. Et deux, ça m’a fatigué aussi un petit peu trop tôt.
Une citation de :Guillaume Ouellet, para-athlète

Ses adversaires de l’Espagne, de l’Australie, du CPR et de la Grande-Bretagne ont tout de suite compris ce qui se passait. Et ils en ont profité.

Celui qui était devant eux après 4200 mètres se retrouvait loin derrière au terme de la course. Seul le Tunisien Wajdi Boukhili a fait pire que Guillaume Ouellet. Il a fini près de 1:13 plus tard, étant même dépassé par ses adversaires sur la piste.

Un dernier tour de piste

Ouellet s’est évidemment dit déçu de sa performance au 5000 m, mais il se considère chanceux d’avoir pu participer aux Jeux paralympiques de Tokyo dans le contexte sanitaire actuel. Ces Jeux ont d’ailleurs attisé chez lui une flamme paralympique qu’il croyait éteinte.

Avant la pandémie, je pensais peut-être que les Jeux de Tokyo seraient mes derniers. J’aimerais revivre cette expérience avec ma famille une dernière fois en 2024. J’aime encore beaucoup m’entraîner, et ce n’est que partie remise, même si je ne rajeunis pas, a-t-il confié.

Source : Radio‑Canada

― 31 août 2021 ―