Julie et Jessica s'entraînent à lancer des balles contre le mur et à les rattraper, sous le regard attentif de Watson, leur entraîneur.

Cet automne se tient la deuxième session de blind tennis organisée par l’ASAQ. Ce sport, encore méconnu, sera représenté aux Jeux Paralympiques de 2020… en attendant, nous nous sommes rendus sur place pour rencontrer les participants au programme amateur.

C’est après avoir écouté une vidéo de blind tennis sur YouTube que Jessica, l’une des participantes, a suggéré à l’ASAQ de mettre en place ce sport, qu’elle trouvait stimulant et original.

Les participants, qui étaient pour la plupart déjà habitués à pratiquer des sports comme le vélo tandem ou la natation, ont découvert un univers nouveau et viennent s’entraîner tous les mercredis, dans une ambiance conviviale et détendue.

Pourquoi avoir choisi de s’initier au blind tennis ? Sherryll explique que c’est un sport qui ne requiert « pas uniquement des compétences physiques, mais qu’il stimule également le mental ». En effet, il faut apprendre à tenir sa raquette pour influencer la trajectoire de la balle, apprendre à lancer plus ou moins fort à l’adversaire, savoir où se situer sur le terrain… et, ajoute Julie, lancer dans la bonne direction ! Les participants sont donc sans cesse amenés à se remettre en question et à stimuler leurs sens.

Lorsqu’on leur demande ce qu’ils trouvent le plus difficile, les participants répondent presque à l’unanimité : « Frapper la balle ! »

Marc ajoute : « Le plus dur, c’est surtout de faire un échange. Quand on y arrive, on note la date et l’heure sur le calendrier, parce que c’est rare ! » Mais Julie et Sherryll ajoutent que c’est aussi ce qui est plaisant dans ce sport : il requiert beaucoup d’agilité.

Watson, l’entraîneur, nous explique que la première étape pour se pratiquer est de lancer la balle contre le mur, et d’être capable d’identifier sa trajectoire. Les participants doivent dire où elle a frappé le mur, et si elle rebondit près ou loin d’eux. Il ajoute : « C’est difficile, surtout quand on n’a jamais joué au tennis : il faut savoir tenir sa raquette et lancer la balle correctement… imagines qu’en plus, tu ne vois pas… c’est difficile au début ! »

Après un court échauffement, les participants s’entraînent à lancer la balle contre les murs du gymnase, et à la rattraper avec leur raquette. Ils peuvent ainsi doser leur force, évaluer la trajectoire de la balle et la hauteur à laquelle elle rebondit. Avant de renvoyer la balle contre le mur ou vers l’adversaire, deux ou trois rebonds sont autorisés. Grâce au son des billes que contient la balle, ils peuvent ainsi évaluer à quel endroit elle se situe sur le terrain, à quelle hauteur et dans quelle direction elle rebondit et donc, comment ils doivent la renvoyer.

Après cette première partie d’entraînement, les joueurs se mettent face à face sur les terrains, et font des échanges. Jessica et Julie parviennent même à effectuer quatre échanges d’affilée, une première pour elles !

Au prochain cours, les participants franchiront une étape supplémentaire, en pratiquant les déplacements sur le terrain.

Cet article vous a mis l’eau à la bouche ? Venez vous initier gratuitement au blind tennis ! Cliquez ici pour accéder à toutes les informations et au formulaire d’inscription.

― 27 octobre 2015 ―